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  • Photo du rédacteurSerge Leterrier

Lettre ou ne pas l'être

Lettre ou ne pas l'être, telle est la question ?


Nous pourrions croire qu'un auteur maîtrise son texte, mais que neni, ce sont ses lettres qui n'en font qu'à leur tête... Un monde parallèle se créait, des dimensions s'ouvrent pour laisser place à une révolution littéraire où la police de caractère n'a pas son mot à dire...

Une lettre est vivante comme le dialogue qui la lie aux autres lettres pour former le mot. Elle a son quotidien et ses rubriques de faits divers. Écriture journalistique, c'est la Une qu'elle préfère... Mais toutes ne sont pas tournées vers l'actualité....

Je vais faire une brève rétrospective sur la vie d'une lettre et découvrir comment elle se présente dans son habitat naturel et étymologique, son environnement poétique, sa sociabilisation phonique..


Dans sa genèse, la lettre se forme par un savant mélange de traits, d'union pour la plupart, de courbes sensuelles et d'expression, dans le texte. Elle s'accouple pour se conjuguer au mot, suivant le verbe qui la pénètre en prenant son temps. Dans un va et vient rythmé, ce dernier donne tout son sens à la dictée. Nous nous apercevons à ce stade qu'elle s'entête à prendre son pied, de page à la lettre, et d'amener son mot à la conclusion finale, d'où jaillit l'idée, limon de toute inspiration.


Voyons ceci de plus près. La lettre dans cette relation à la phrase, en utilisant le mot à mot, doit être considéré. Sortons de la zone de confort de ce caractère instructif et situons le mot pour construire la phrase en complément direct de cette étude de texte.

Ainsi de la virgule au tiret de liaison, les lettres s'unifient dans un "ET" exprimés. La phrase offerte, délicatement enlacée au cOEur d'un texte préliminaire, ondule sous les assauts de mots saccadés par ce doigt menant le verbe à l'écriture du récit. La plume souligne de son étreinte la passion des lettres inscrites sur la page du plaisir, laissant le désir accompagner les courbes ainsi gravées dans la mémoire des fibres du papier. D'exclamations en points de suspensions, laissant circonflexe l'accent de la jouissance, en mettant entre parenthèse les règles élémentaires enseignées par la grammaire expérimentée. Délice de la poésie ou le verbe gonflé de ses conjugaisons, décline à tous les temps, ce moment de jouissance et c'est en tréma qu'il explose dans un dernier acte pour aboutir épuisé au point final de sa prose.


C'est ainsi, que la lettre tirera un trait sur un passé en italique pour se consacrer uniquement à ce verbe "aimer", dans l'écriture de sa vie et ainsi de nombreux petits textes naîtront de cette union littéraire...


Mais comme toute chose, les textes meurent eux aussi, clôturant le paragraphe de leur vie. entraînant les phrases composées de mots oubliés, au trepas... Ici plus d'inspiration ni de langues vivantes. Plus aucune idée ne surgira, même l'auteur ne pourra pas intervenir, coupé qu'il sera de sa prose mourante. Alors, dans une épitaphe, la phrase par ses lettres DCD'A, l'AB pourra néanmoins lui donner l'extrême-ponctuation.

Dans cette finalité, sur un lit de papier, elle sera incinérée, sans mot dire dans un cortège de 26 lettres silencieuses de toute poésie.

Il ne nous restera, pour seul souvenir, que son alphabet.

N'est-ce pas là, une façon discrète de tourner la page ? Ainsi va l'écriture pour des inspirations nouvelles. Paix à ses mots ! Ainsi soit-elle...


A ce stade, l'auteur, n'a plus son mot à dire, mais simplement à écrire une nouvelle histoire avec d'autres lettres inspirées.


Serge Leterrier Auteur Alias Captain Scud




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